Pékin condamne à de lourdes peines de prison des Ouïghours jugés pour terrorisme

La Chine a prononcé des peines de prison allant jusqu'à la prison à vie pour 20 hommes de l'ethnie turcophone ouïghour. Ils ont été reconnus coupables de terrorisme et de séparatisme. Selon les ONG, ces condamnations sont un nouvel exemple de la répression continue des autorités chinoises à l'encontre de la minorité ouïghour.

Pékin reproche aux 20 Ouïghours d'avoir fait circuler sur internet des contenus religieux, jugés extrémistes. Il leur est aussi reproché la diffusion de propagande d'un parti islamiste qui se bat en faveur d'un Etat indépendant au Xinjiang, province située dans l'extrême ouest de la Chine.

Sous la pression de Washington et de Pékin, l'ETIM, ou Mouvement islamique du Turkestan oriental a été inscrit sur la liste des organisations terroristes. Mais pour le Congrès mondial ouïghour, l'organisation des Ouïghours en exil, la lourdeur des condamnations ne fait que confirmer la répression dont est victime cette minorité musulmane turcophone qui compte aujourd'hui environ 9 millions de personnes.

La même source maintient que ces 20 hommes n'ont fait qu'écouter des émissions de Radio Free Asia, une radio basée aux Etats-Unis. Ils se seraient également servi de la Toile pour discuter de religion et de l'importance de protéger leur culture et leur tradition.

Plusieurs observateurs dénoncent en effet la répression de Pékin vis-à-vis de cette minorité et pointent du doigt la politique de repeuplement massif de Han dans la province. Les Hans, ethnie majoritaire en Chine, tirent le plus grand bénéfice du développement économique du Xinjiang créant des tensions permanentes entre communautés.

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