« Nous demandions de rencontrer les gens impliqués dans ce dossier et de pouvoir nous rendre là où nous souhaitions. Et cela a été accepté », a précisé Yoshihide Suga, le secrétaire général du gouvernement de Tokyo. Des Japonais ont été enlevés par la Corée du Nord dans les années 70 et 80, du temps de la Guerre froide. Pyongyang voulait à l'époque former ses espions à la langue et aux coutumes du Japon.
La Corée du Nord parlait de 13 personnes enlevées et faisait valoir que 5 d'entre elles étaient retournées au Japon et que les huit autres étaient mortes. Les autorités de Tokyo n'ont jamais voulu classer cette affaire, elles parlaient d'au moins 17 Japonais enlevés. Un premier accord a été négocié en 2008, mais il était trop restrictif pour les enquêteurs japonais.
Et c'est jeudi dernier, après trois jours de discussions entre les deux pays, en Suède, qu'un nouvel accord a été annoncé. Le Japon doit lever plusieurs sanctions contre le régime communiste nord-coréen et, en échange, Tokyo pourra envoyer à Pyongyang des diplomates et des policiers enquêteurs, pour faire la lumière concernant les personnes enlevées. Il s'agit d'abord de brefs séjours, mais par la suite le Japon espère ouvrir un bureau permanent à Pyongyang.