Une campagne anti-terroriste qui devrait durer un an a été lancée vendredi par les autorités du Xinjiang, contre « les groupes terroristes et extrémistes religieux », précisent les médias officiels. Vendredi, les autorités se sont livrées à une démonstration de force, en déployant un millier de soldats et de policiers dans les rues d'Urumqi. Ce samedi, les forces de sécurité étaient encore très présentes, ainsi que des groupes paramilitaires. Le marché visé par l'attentat de jeudi est resté fermé.
Dans cette région du nord-ouest de la Chine, les affrontements sont fréquents entre les Ouïghours, des musulmans turcophones qui forment l'ethnie principale, et les Han, installés par millions dans le Xinjiang, qui étaient visés par l'attentat.
Cinq suspects identifiés, selon les médias chinois
Les Ouïghours, devenus minoritaires à Urumqi, se sentent stigmatisés, exclus du développement économique et réprimés à cause de leur religion et de leur culture. Des rafles et des arrestations d’Ouïghours, y compris de modérés, ont exacerbé les tensions ces dernières années. Certains se sont radicalisés.
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L'agence Chine Nouvelle mentionne le nom des cinq suspects qui auraient été identifiés par des tests ADN. Quatre d'entre eux auraient été tués dans l'explosion de leur véhicule qui a foncé dans la foule lors de l'attentat. Le cinquième, en fuite, aurait été arrêté au sud d'Urumqi.