Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
L’enquête - hautement prioritaire - est supervisée par le numéro 1 de la Sécurité publique en Chine. Dès son arrivée à Kunming, Meng Jianzhu a promis de « châtier sévèrement les terroristes ». Il a visité les victimes à l’hôpital, puis s’est rendu à la gare, le lieu de l’attaque. « Des mesures énergiques seront prises », a-t-il ajouté. Si 4 des assaillants ont été abattus samedi soir, d’autres sont toujours recherchés, même si leur nombre n’a pas été communiqué. Pour Pékin, cela ne fait aucun doute, le mode opératoire – une attaque au couteau – désigne les séparatistes ouïghours.
La région du Xinjiang va donc être passée au peigne fin dans les heures et les jours qui viennent. L'aversion des Chinois pour ce crime va justifier une vaste opération de répression au sein de la minorité musulmane. C’est ce qui s’est déjà passé au lendemain de l’attentat à la voiture folle à Pékin, en octobre, quand deux touristes ont été tués place Tiananmen. Mais ces arrestations massives n’ont pas empêché la multiplication des attaques au Xinjiang. Il y en a eu au moins quatre en quatre mois, essentiellement des commissariats.