La Chine accuse les séparatistes ouïghours après l'attaque de Kunming

Les autorités chinoises promettent une réponse vigoureuse après l’attaque au couteau dans la gare de Kunming ce samedi. Cette ville du sud-ouest de la Chine a été prise pour cible par un groupe armé de couteaux. Bilan : au moins 29 morts, et 130 blessés. Pour Pékin, il n’y a pas de doute, il s’agit d’une attaque terroriste des séparatistes musulmans ouïghours. Une certitude qui annonce une lourde répression dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.

Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau

L’enquête - hautement prioritaire - est supervisée par le numéro 1 de la Sécurité publique en Chine. Dès son arrivée à Kunming, Meng Jianzhu a promis de « châtier sévèrement les terroristes ». Il a visité les victimes à l’hôpital, puis s’est rendu à la gare, le lieu de l’attaque. « Des mesures énergiques seront prises », a-t-il ajouté. Si 4 des assaillants ont été abattus samedi soir, d’autres sont toujours recherchés, même si leur nombre n’a pas été communiqué. Pour Pékin, cela ne fait aucun doute, le mode opératoire – une attaque au couteau – désigne les séparatistes ouïghours.

La région du Xinjiang va donc être passée au peigne fin dans les heures et les jours qui viennent. L'aversion des Chinois pour ce crime va justifier une vaste opération de répression au sein de la minorité musulmane. C’est ce qui s’est déjà passé au lendemain de l’attentat à la voiture folle à Pékin, en octobre, quand deux touristes ont été tués place Tiananmen. Mais ces arrestations massives n’ont pas empêché la multiplication des attaques au Xinjiang. Il y en a eu au moins quatre en quatre mois, essentiellement des commissariats.

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