Naufrage du «Sewol»: la présidente endosse la responsabilité du drame

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a présenté lundi 19 mai - pour la troisième fois - des excuses, suite au naufrage du ferry, le Sewol, le mois dernier. Une catastrophe provoquée par une cascade d’erreurs humaines et qui a fait plus de 300 morts, en majorité des lycéens en voyage scolaire. La présidente a annoncé la dissolution du corps des garde-côtes, accusés de n’avoir pas été assez efficaces. Une décision critiquée par les familles et l’opposition.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Face aux caméras, Park Geun-hye s’est prosternée à deux reprises en signe d’excuse. Les yeux en larmes, la présidente sud-coréenne a, pour la première fois, déclaré qu’elle assumait la responsabilité directe du drame.

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Elle a ajouté que les garde-côtes, mal préparés, mal organisés, avaient failli à leur mission de sauvetage, et elle a donc annoncé la dissolution de ce corps de 8 000 officiers. La sécurité des navires sera désormais confiée à un nouveau ministère.
Avec cette annonce, Park Geun-hye tente d’apaiser la crise politique qui prend de l’ampleur.

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Des manifestations de protestation sont régulièrement organisées à travers tout le pays. Certaines ont donné lieu à des échauffourées avec la police. Pour l’opposition, les excuses présidentielles sont « insuffisantes » et la dissolution du corps des garde-côtes « inappropriée ».

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Les familles des victimes, inquiètes, ont déclaré que cette décision risquait de nuire aux opérations toujours en cours de repêchage des corps. Plus d’un mois après le drame, 18 corps sont toujours recherchés par les équipes de plongeurs.

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