Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Les incendiaires vietnamiens ont mis le feu aux réseaux sociaux en Chine. L’internaute Jao Khan lance un appel virulent à ses compatriotes : « Pourquoi on ne boycotte pas les produits vietnamiens ? Pourquoi on n’écrase pas leurs voitures et pille leurs magasins ? » Un autre internaute propose : « il faut retirer nos capitaux de là-bas ». « Nous, les Chinois, on refuse désormais de travailler avec eux. On pourrait même aller protester devant l’ambassade vietnamienne ».
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Hai Shi Sin propose lui, de reprendre les territoires disputés, les îles Paracels, le plus vite possible, sans que les voisins s’en rendent compte. Un tel patriotisme est de coutume en Chine, et à chaque fois qu’une querelle territoriale ravive les tensions entre la Chine et ses voisins, les réseaux sociaux s’embrasent.
Peu nombreux sont ceux qui postent des commentaires pour calmer le jeu, comme cet internaute qui prie les Vietnamiens de ne plus agresser les ouvriers chinois qui de toutes façons n’y sont pour rien. « Détester le gouvernement chinois mais pas les Chinois », écrit-il sur le site du journal officiel, le Global Times, un commentaire qui a visiblement échappé à la censure des autorités chinoises.