Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les résultats précis et définitifs ne seront connus que vendredi 16 mai, mais la victoire ne semble faire plus aucun doute pour le BJP et ses partis alliés. La question est donc avec quel confort : l'objectif annoncé de cette opposition était d'obtenir plus de 272 sièges, soit la majorité absolue. Un exploit rare au sein du Parlement indien morcelé, mais qui semble aujourd'hui réalisable : cinq des sept instituts de sondage prédisent ce raz-de-marée de la droite hindouiste, et une défaite inédite pour le traditionnel parti du Congrès.
Cela offrirait une légitimité impériale à celui qui a mené la campagne de front, au point d'en faire un référendum sur son nom : Narendra Modi. Ce célibataire de 63 ans a vendu aux Indiens des quatre coins du pays et à un rythme effréné un rêve de développement économique : celui de l'Etat industriel et prospère du Goujarat, qu'il dirige depuis 13 ans. Il a ainsi pu faire oublier sa responsabilité supposée dans les massacres d'un millier de musulmans, perpétrés sous son contrôle en 2002. Cette campagne finement menée devrait le porter dans les jours à venir sur le siège convoité de Premier ministre.