Chine: l’implantation d’une usine chimique provoque la colère dans le Sud

En Chine, le projet d'une usine chimique fabriquant du plastique a fait descendre dans la rue plusieurs milliers de personnes, dimanche 30 mars à Maoming dans la province de Guangdong, au sud du pays. Une manifestation que les forces de l’ordre ont rapidement dispersé dans la violence. Aujourd’hui, les autorités insistent sur le fait que la situation est maîtrisée et qu’aucun mort n’est à déplorer. Mais le doute persiste sur ce soulèvement populaire.

Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

La police de l’internet a vite fait le ménage. Les clichés de manifestants au sol baignant dans leur sang ont disparu des réseaux sociaux, tout comme les quelques témoignages qui dénonçaient la violence de l’intervention policière.

Si l’on en croit la municipalité de Maoming, un petit nombre de « casseurs » auraient jeté des œufs, des pierres et des bouteilles. Les forces de l’ordre auraient donc dû mettre fin à ces débordements. Dans un communiqué, le gouvernement local a appelé les habitants de Maoming à « faire confiance à la science et au gouvernement » et de ne pas céder aux criminels qui veulent créer le chaos. Le journal officiel Maoming Daily ne s’est pas gêné de louer l’implantation de l’usine en estimant que le paraxylène était « un élément important pour une vie heureuse ».

Résistance de Dalian et Ningbo

La nouvelle usine fait pourtant peur à de nombreux habitants. Ces derniers craignent la pollution industrielle dans leur ville qui accueille déjà une importante industrie pétrochimique. Et ils espèrent que Maoming suivra l’exemple de Dalian et Ningbo : dans ces villes, des projets d’usine de paraxylène ont été abandonnés, suite à de véritables soulèvements populaires.

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