Avec notre correspondant à Taipei, Clément Robin
Pour la première fois en six jours, les policiers taiwanais ont chargé les manifestants. Sur ordre du Premier ministre, des forces anti-émeutes sont venues de toute la région. Elles ont fait usage de matraques pour évacuer les 3 000 personnes réunies devant le siège du gouvernement.
En début de soirée, des milliers de Taiwanais ont franchi les barbelés et les grilles du bâtiment submergeant les policiers déjà sur place. Des dizaines d’étudiants ont réussi à s’introduire par les fenêtres avant de s’installer dans l’hémicycle.
En réaction, le président Ma Ying-jeou a dénoncé des violences de la part des militants. Le principal parti d’opposition a, lui, lancé un appel au calme, et a demandé au président taiwanais d’ouvrir le dialogue de toute urgence pour sortir de la crise.
Cette nouvelle action coup de poing intervient après la première intervention de Ma Ying-jeou en six jours. Dimanche matin, il a refusé catégoriquement de faire marche arrière sur l’accord commercial avec la Chine, au cœur du conflit à Taiwan.
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Pendant ce temps, des milliers d’autres personnes restent mobilisées autour et à l’intérieur du Parlement, laissant le pays dans la paralysie politique la plus totale.
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