ONU: désaccord sur la Corée du Nord et les droits de l'homme

Lors d’une séance du Conseil des droits de l’homme consacrée à la Corée du Nord, le rapport sans concession de l'ONU a été soutenu par une très large majorité des membres appelant à une réaction vigoureuse de la communauté internationale, ce lundi 17 mars 2014 à Genève. Mais ce n'était pas l'avis de tous et les voix se sont élevées.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La Chine a apporté un soutien sans faille à la Corée du Nord, accusée de crimes comparables à ceux commis par les nazis, les régimes d’apartheid et les Khmers rouges, lors d’une séance houleuse du Conseil des droits de l’homme.

Pékin, seule à l’offensive, a qualifié d’accusations sans fondement et « en complet décalage avec la réalité » le réquisitoire prononcé par la commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Corée du Nord.

La Chine a clairement laissé entendre qu’elle s’opposerait devant le Conseil de sécurité à toute démarche visant au renvoi du dossier nord-coréen devant la Cour pénale internationale.

80 à 120 000 personnes dans les camps

Le Conseil des droits de l’homme a ainsi été le théâtre d’affrontements verbaux virulents à l’occasion de l’examen du rapport d’enquête. Pour les enquêteurs de l’ONU, des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps au cours des cinquante dernières années. Quelque 80 000 à 120 000 personnes y seraient encore détenues dans des conditions épouvantables.

L’ambassadeur So Se-pyong, émissaire du régime de Pyongyang, a préféré abandonner son siège et quitter le Conseil devant le flot de critiques.

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