Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
A peine 10 jours après le début de ses discussions avec les talibans pakistanais, Islamabad y avait mis fin quand une faction du groupe avait annoncé avoir exécuté 23 paramilitaires kidnappés 4 ans plus tôt.
Le gouvernement exigeait un cessez-le-feu avant de reprendre le dialogue. Entre-temps, l’armée a bombardé à plusieurs reprises des fiefs rebelles dans le nord-ouest du pays. Une centaine de talibans présumés ont été tués, et des centaines de familles ont dû fuir la région.
Les négociateurs du gouvernement ont accueilli favorablement cette annonce de cessez-le-feu par les rebelles islamistes. Ils l’ont qualifiée de grande percée, déclarant voir enfin la lumière au bout du tunnel.
Reste à voir si cette trêve sera suivie par les talibans. Dans son annonce, leur principal porte-parole a appelé ses camarades à respecter cette décision. Mais le groupe est constitué d’une trentaine de factions dont certaines s’opposent aux pourparlers de paix et n’ont pas hésité à le montrer violemment dans le passé.