Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Le texte avait été voté par les deux chambres du Parlement. Mais Hamid Karzaï a refusé ce lundi de signer la loi de procédure criminelle. Elle mettait en danger les femmes victimes de violences domestiques et de mariages forcés dénonçaient les associations de défense des femmes afghanes. Elles assuraient que cette nouvelle législation aurait permis aux agresseurs de femmes et de filles de rester impunis.
Le président afghan a demandé au ministère de la Justice de réécrire le texte. Il a ainsi répondu aux demandes pressantes des associations mais aussi de la communauté internationale. Les représentants de l'Union européenne et des Etats-Unis avaient dénoncé une loi dangereuse. Dans un communiqué, le porte-parole du chef de l'Etat afghan a averti que la présidence fera tout son possible pour que cette loi ne passe jamais.
Une marche arrière saluée par les différents acteurs. Le Parlement où siègent de nombreux religieux et élus ultra-conservateurs est donc en partie désavoué. Récemment, les associations de défenses des femmes s'inquiétaient du retrait des troupes étrangères, prévu pour la fin de l'année. Elles redoutent que les femmes afghanes paient le prix de futures négociations du gouvernement avec les talibans.