La pratique était courante sous le règne des talibans, entre 1996 et 2001. Son rétablissement éventuel prévoit -en accord avec la charia-, que tout homme ou femme mariés qui commettrait un adultère soit condamné à mort par lapidation. Les célibataires ayant une relation avec une personne mariée recevraient quant à eux cent coups de fouet. L'exécution aurait lieu en public.
Pour Sima Samar, présidente de la Commission indépendante des Droits de l'homme en Afghanistan, cette loi n'a aucune chance de passer : «Nous avons tous ces éléments conservateurs qui essayent de garder le pouvoir. Mais les forces démocratiques les en empêcheront. Cet amendement ne franchira pas le seuil du ministère et n'ira même pas devant le parlement. Bien sûr, nous sommes tous responsables et nous continuerons à promouvoir et à protéger les droits de l'homme dans ce pays. Je suis sûre à 100% que cette loi ne passera pas».
Human Rights Watch rappelle que 16 milliards de dollars promis par les donateurs à l'Afghanistan lors de la conférence de Tokyo en 2012 sont liés aux progrès effectués en matière de droits de l'homme.
→ à (re)lire : Aide à l'Afghanistan : 16 milliards de dollars débloqués à Tokyo malgré la crise