Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
C'est avec quatre jours de retard que la liste définitive des candidats a été rendue publique. La commission des plaintes électorale a mis en avant le nombre de recours déposés à étudier pour expliquer ce retard.
Le front des exclus
Alors que 27 prétendants avaient déposé le 6 octobre dernier leur dossier pour succéder à Hamid Karzaï, 17 avaient été éliminés de la course pour non respect des critères. Les candidats devaient répondre à tout un tas d’exigences comme ne pas posséder une autre nationalité, réunir 1 million d'afghanis soit plus de 120.000 euros et récolter le soutien de 100.000 personnes dans 20 provinces du pays. Les exclus qui affirmaient tous avoir réunis ces conditions se sont rassemblés dans un front commun pour demander des explications et surtout davantage de transparence à la commission des plaintes électorales.
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Après plus de trois semaines de vérification, la commission a finalement donné raison à un seul des déçus. Daoud Sultanzoy, ancien député et jusqu'à récemment présentateur télé, a été autorisé à participer au scrutin présidentiel.
Ils seront donc 11 à concourir en avril prochain. Une élection aussi décisive qu'incertaine. Plusieurs noms reviennent comme celui du docteur Abdullah, finaliste de l'édition précédente ou Qayum Karzaï, le frère de l'actuel président.