Les manifestants ont choisi sept points stratégiques d’où ils prévoient de bloquer la ville. Ils comptent fermer les carrefours majeurs, empêcher des responsables de se rendre sur leur lieu de travail, et priver certaines administrations d’électricité.
Plusieurs dizaines d’écoles resteront fermées à travers Bangkok. En prévision de pénuries, l’ambassade des Etats-Unis a recommandé à ses concitoyens de stocker de la nourriture pour deux semaines.
Jusqu'à la victoire
L’opposition déclare vouloir mener son opération « jusqu’à la victoire ». La capitale thaïlandaise reste marquée par la crise de 2010. Des scènes de chaos dans le centre-ville, suivies d’un assaut de l’armée contre les manifestants favorables au frère de l’actuelle cheffe du gouvernement, Yingluck Shinawatra, avaient fait plus de quatre-vingt-dix morts.
Yingluck Shinawatra cristallise le ressentiment accumulé par l'opposition contre son frère Thaksin. Celui-ci l'a précédée dans ses fonctions de Premier ministre et continue de diriger le pays à travers elle malgré le coup d'Etat dont il a été victime en 2006, selon l'opposition.
Les autorités ont prévenu qu’elles étaient prêtes à déclencher « l’état d’urgence » si des violences se produisaient dans la capitale. Près de 20 000 policiers et soldats seront mobilisés pour maintenir l’ordre à Bangkok.