Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Depuis plusieurs jours, les combats se rapprochaient de la petite ville d’Akçakale et jeudi 9 janvier, les écoles avaient même été fermées, des haut-parleurs conseillant aux habitants de rester chez eux, après que des balles perdues aient frappé plusieurs maisons.
Chassés d’Alep et menacés jusque dans leur quartier général de Raqqa, à environ 90 kms au sud de la frontière turque, les combattants de l’Emirat islamique d’Irak et du Levant menaient une contre-attaque sur cette position prise par l’Armée syrienne libre et le Front islamique la semaine dernière.
Tel-Abyad tombée la nuit dernière aux mains des jihadistes
Ces 48 dernières heures, les combats violents, à l’arme lourde, étaient nettement visibles depuis la partie turque de la ville, séparée par une simple voie ferrée et des grillages barbelés de Tel-Abyad, coté syrien. La nuit dernière, la ville est tombée après que les derniers rebelles aient abandonné leurs armes et fui en Turquie.
Quelques bâtiments officiels fument encore, mais le calme est revenu.Tout au long de la semaine, quelque 4 000 Syriens avaient déjà trouvé refuge du côté turc de la frontière.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les combats entre rebelles et jihadistes ont fait depuis le 3 janvier 700 morts confirmés, mais sans doute plus de 1 000 en tout. Le bilan pour Tel-Abyad n’est pas connu.