Avec notre correspondante à Jakarta, Clea Broadhurst
Cela fait à peine une semaine que l’Indonésie est passée en 2014 et, déjà, elle paye les conséquences d’une soirée du Nouvel An trop arrosée. La police de la province de l’Est de Java a arrêté un couple de vendeurs ambulants qui auraient produit et vendu du cukrik, un alcool local, mélangé à d’autres produits chimiques.
Déjà en 2009, 25 personnes avaient trouvé la mort à cause d’alcools douteux, souvent mélangé à des produits tels que des lotions après-rasage, des antiseptiques et souvent, du méthanol.
Impossible à détecter
Le méthanol est incolore, indolore et sans saveur, et est donc impossible à détecter. Il est souvent ajouté aux boissons pour les rendre davantage alcoolisées. Cependant, 10 millilitres de ce produit peuvent rendre quelqu’un aveugle, et 30, peuvent lui être fatal.
La cause ? Des lois très strictes concernant l’importation d’alcool, des prix exorbitants et des taxes énormes favorisent le marché noir en Indonésie. Mais pour le ministre de la Santé, il ne s’agit que d’un jeu de force et de résistance entre jeunes de quartiers qui cherchent à dépasser leurs limites.
Cette année, les consommateurs sont tombés malades très rapidement. Depuis le 2 janvier, dix-sept personnes ont trouvé la mort, dont trois lundi et neuf sont toujours dans un état critique selon la police locale.