Colère des médias chinois après la visite de Shinzo Abe au Yasukuni

La Chine ne décolère pas suite à la visite, jeudi, du Premier ministre Japonais au sanctuaire controversé de Yasukuni. Les médias chinois exhortent ce vendredi 27 décembre les dirigeants chinois à prendre des contre-mesures « excessives ». Il faut des actes, disent les journaux officiels, sous peine de devenir un « tigre de papier ».

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

L’expression tombe à pic, alors que la Chine célèbre le 120ème anniversaire de la naissance du grand Timonier. Pour Mao, les « tigres de papier », c’étaient Tchang Kai-chek, les Etats-Unis et l’URSS. En un mot, tout ce qui a une apparence menaçante, mais reste inoffensif dans les faits.

Premier à donner de la voix, le très nationaliste Global Times qui interpelle directement le pouvoir chinois, se disant fatigué des « condamnations fortes », mais en réalité « futiles ».

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Le sanctuaire de Yasukuni, littéralement « le sanctuaire shinto du pays apaisé », rend entre autres hommage à des militaires et des fonctionnaires japonais fusillés pour crimes de guerre après 1945. La visite de Shinzo Abe est donc perçue, en Chine comme en Corée du Sud, comme une véritable gifle.

La Chine a exprimé jeudi son opposition, en convoquant l’ambassadeur Japonais. « Finis les discours, il faut des actes », affirme ce vendredi l’éditorialiste du China Daily devant ce que le quotidien nationaliste considère comme « une insulte insupportable ».

La presse propose notamment de mettre Shinzo Abe sur la liste noire des rencontres internationales. Des propos que partagent certains chauffeurs de taxis ou les manifestants rencontrés lors des derniers défilés contre le Japon. Une grande partie de la rue chinoise juge souvent que ses dirigeants ne sont pas assez fermes vis-à-vis de l’Archipel.

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