Le typhon Haiyan a été l'un des plus violents à avoir jamais touché terre. Le 8 novembre dernier, le centre de l'archipel philippin a été frappé de plein fouet par des vents de plus de 300 kilomètres à l'heure et par un tsunami. Le bilan est lourd : plus de 6 000 morts, 1 700 disparus et 4 millions de personnes déplacées.
Les besoins humanitaires restent élevés, surtout dans les zones rurales et isolées sur les îles de Leyte, Samar et Panay. Les Nations unies évaluent à plus de 14 millions le nombre total de personnes affectées. Avec l'arrivée de la saison des pluies, au début du mois de janvier, les humanitaires vont devoir renforcer d'urgence leur dispositif d'accueil à moyen et à long terme.
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Les agriculteurs ont récemment reçu des semences de riz et de maïs, juste à temps pour la saison des semis et pour s'assurer une récolte en mars-avril. Mais la plupart des victimes du typhon vont devoir s'armer de patience, car l'ampleur du chantier de reconstruction est immense.
La priorité est aussi de retrouver au plus vite un emploi, dans la pêche et l'agriculture, mais surtout les services, un secteur qui employait 3 millions de personnes avant le typhon. L'action des ONG s'oriente désormais sur le moyen terme. Les humanitaires comptent sur la générosité du public et continuent d'appeler aux dons.