Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée
Cette collaboration franco-cambodgienne pourrait marquer un véritable tournant pour le 7e art dans le petit royaume khmer. La ministre française de la Culture Aurélie Filippetti en expose le principe :
« Ça va permettre de travailler avec de jeunes professionnels du cinéma cambodgien, les former, et surtout les accompagner quand ils ont des projets de films, parce que sans accord de coproduction, la France ne peut pas participer au financement à travers le CNC [Le Centre national du cinéma] quand elle est minoritaire ».
« Avec l'accord de coproduction, la France, via le CNC, va pouvoir accompagner de jeunes réalisateurs dans leurs projets », ajoute Aurélie Filippetti.
En Asie, la France n'avait jusque-là scellé de tels accords qu'avec quatre grands pays, déjà dotés d'une solide industrie du film. La ministre explique pourquoi le Cambodge a pu rejoindre ce petit groupe d'élus.
« Pour nous, c'est très important, parce qu'il y a un lien très fort, historique entre la France et le Cambodge, et parce que à travers la grande figure de Rithy Panh, le grand réalisateur cambodgien qui a beaucoup travaillé sur le génocide, mais qui l'a fait toujours avec la France, il y a aussi une forme de filiation cinématographique que l'on voulait faire prospérer. »
Le Cambodge pourra ainsi continuer de s'inscrire dans une tradition cinématographique impulsée dans les années 1960 par l'ancien roi Norodom Sihanouk.
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