Chaque catastrophe naturelle majeure entraîne inévitablement de nombreuses disparitions. Souvent débordées par la gestion de la crise, les équipes de secours dépêchées sur place se retrouvent alors dans l’incapacité de répondre efficacement aux familles qui sont sans nouvelles de leurs proches. Ont-ils survécu, sont-ils blessés ? Les technologies du web, les réseaux sociaux et de nombreuses applications sont pourtant activées dès qu’un drame humanitaire survient.
Pour la catastrophe aux Philippines, le «person finder» de Google, ou Twitter qui a mis en place des mots clefs comme #RescuePH ou #YolandaPH, utilisés pour la diffusion des informations concernant l’aide d’urgence et la recherche des disparus. L’application web dédiée Missing.net, créé par la fondation Casques Rouges que dirige Nicole Guedj, permet de croiser les données des équipes de secours sur place et des demandes de recherche détaillées des disparus.
Activé pour la catastrophe aux Philippines, cet outil numérique humanitaire permet la création d’une fiche de disparu comprenant sa photographie, son état civil, sa dernière adresse connue, sa description physique, et ses signes particuliers, la recherche d’une personne par critères et mots clés. Il est également possible de témoigner, de poster des photos et des vidéos, mais aussi d'accéder à la géolocalisation de la victime sur des cartes automatiquement intégrées aux fiches. En un clic, la personne retrouvée est signalée. Une boîte mail interne permet d’échanger rapidement avec tous les utilisateurs inscrits. Par ailleurs, l'application missing.net s’affiche, dans les langues locales des régions touchées par une catastrophe.