Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee
L'attribution de Preah Vihear au Cambodge par la Cour internationale de justice est « une victoire pour toutes les Nations », selon le ministre cambodgien de l'Information, une décision qui n'est pas « à 100% satisfaisante » mais qui reste un « cadeau » pour le pays, selon son chef de la diplomatie ; le tribunal ne s'étant pas prononcé sur l'ensemble du territoire au cœur du litige avec la Thaïlande.
Appel au calme
Quant au Premier ministre, il a appelé au calme lors d'une intervention télévisée. A Phnom Penh, les cafés et marchés bruissent de conversations sur le sujet, en diapason avec les commentaires postés sur Facebook, sur le thème de « on a gagné ».
Avec un espoir, que cette décision mette un terme à cette dispute frontalière qui empoisonne les relations entre les deux pays depuis des années.
« Justice a été rendue », titrent en choeur les journaux. Au-delà du soulagement largement exprimé, les uns affirment que ce n'est là qu'une confirmation attendue de la décision rendue en 1962, d'autres ne prêtent guère attention à ce dénouement judiciaire, davantage préoccupés, disent-ils, par la crise politique qui s'est installée dans le pays depuis les élections législatives de juillet 2013.
Récupération politique ?
Certains intellectuels ne voient, eux, qu'une récupération politique de cette affaire par un gouvernement cambodgien soucieux d'afficher son nationalisme et par des Thaïlandais prompts à déplacer leurs querelles internes sur ce dossier.