Depuis 15h30, heure locale, la place Tiananmen est de nouveau accessible. Sur la place, il ne reste aucun signe de l'incident. Mais chose rare, durant plus de trois heures et demie après les faits, l'esplanade piétonnière de la plus grande place du monde était entièrement vide, hormis la présence de policiers. Même chose pour la Cité interdite dont l'entrée de trouve sur la place Tiananmen.
Après une courte interruption, les véhicules continuaient de circuler sur l'avenue Changan qui longe la place, mais les piétons ne passaient plus, ni les triporteurs qui d'habitude transportent les touristes. Les policiers avec mégaphone demandaient aux piétons de circuler. « Il y a des activités là-bas », ont-ils dit sans plus de précisions.
Selon un dernier bilan de l'agence officielle Xinhua, il y aurait trois morts (les occupants du véhicule) et 11 blessés (des touristes et des policiers) qui ont été transportés dans un hôpital proche de la place. Un bilan que le site Qianlong.net, contrôlé par la municipalité, monte à cinq morts et 38 blessés : deux touristes, une Philippine et un Chinois, auraient été tués.
Accident ou acte volontaire ?
Sur les réseaux sociaux, on parle d'un accident mais aussi d'un acte volontaire, attentat ou suicide collectif. Un véhicule aurait foncé sur la foule avant de s’écraser sur une barrière de sécurité. Aucun élément officiel ne permet de vérifier ces allégations.
L'événement a immédiatement déclenché une importante opération des forces de l'ordre, une vaste censure sur l'internet et un bouclage général de ce quartier où le régime communiste a maté dans le sang le printemps démocratique de 1989.