Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
La réforme ou la mort, voilà ce que laissait entendre le communiqué diffusé fin août dernier à la sortie de la réunion annonçant la tenue du 3ème plénum du parti communiste chinois en novembre prochain : « La réforme et l’ouverture doivent se poursuivre et ne jamais s’arrête, disait alors le document». Un refrain repris samedi par Yu Zhengsheng dans des propos rapportés par l’agence Chine Nouvelle.
Le numéro 4 des sept membres du comité permanent du bureau politique chinois promet en effet des réformes « sans précédent » sur le plan économique et sociétal. La troisième réunion des 200 membres du bureau politique étant historiquement le moment des changements, on se souvient notamment du 3ème plénum de 1993 qui avait entériné le passage au socialisme de marché. Des déclarations qui interviennent alors que l’économie chinoise est confrontée à un ralentissement de sa croissance.
Selon toute attente, le pouvoir chinois devrait donc laisser les entreprises privées jouer un plus grand rôle dans l’économie, et restreindre l’intervention d’un Etat chinois encore tentaculaire.
Sur le plan sociétal, les pronostics sont déjà plus hasardeux. Certains analystes évoquent la réforme du permis de résidence, d’autres parlent d’un aménagement de la politique de l’enfant unique, d’autres encore de la fin des camps de rééducation par le travail.
Sur le plan politique enfin, les optimistes sont beaucoup moins nombreux. Depuis plusieurs mois, des avocats, des blogueurs et des journalistes ont été arrêtés simplement pour avoir exprimer leur propre vision de l’avenir du pays. Signe que le régime chinois n’est pas prêt de changer sur ce point.