A partir de l'ouest de la Birmanie, le nouveau gazoduc traverse 800 km de territoire birman, pour ravitailler 2 500 km plus loin les provinces chinoises du sud-ouest en forte croissance économique. Il devrait fournir 12 milliards de mètres cubes par an à la Chine, qui diversifie ainsi ses moyens d'approvisionnement énergétique et réduit la consommation de charbon dans ces régions. La voie de terre est aussi considérée comme plus sûre que le passage maritime par le détroit de Malacca.
La Chine se félicite donc que ce gazoduc, dont la construction a pris trois ans, ait désormais atteint sa pleine capacité. Mais du côté des associations de défense des droits de l'homme, on dénonce les confiscations de terres liées au tracé du gazoduc et le fait que la population birmane ne profite pas des richesses de son territoire. Les défenseurs de l'environnement soulignent quant à eux le risque lié au passage du gazoduc dans des zones de combat entre l'armée et des groupes rebelles appartenant à des minorités éthniques de la région.