Chine: limogeage du maire de Nankin accusé de «violations disciplinaires»

Le maire de la ville de Nankin, dans l’est de la Chine, a été limogé. C’est la presse officielle qui l’annonce ce samedi 19 octobre. Depuis plusieurs semaines, Ji Jianye faisait l’objet d’une enquête pour corruption. Il est le dernier haut-responsable chinois en date à faire les frais de l’opération « mains propres » lancée par le président chinois Xi Jinping.

Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau

Le communiqué annonçant le limogeage de Ji Jianye évite soigneusement le mot « corruption ». Pour l'heure, le maire de Nankin a été démis de ses fonctions pour de graves violations disciplinaires. Mais l’expression ne laisse personne dupe.

Sa chute est en fait programmée depuis l’ouverture d’une enquête par la commission de discipline du Parti communiste. Une procédure qui permet de détenir un suspect au secret pendant six mois, sans avocat.

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Maire de Nankin depuis janvier 2010, Ji Jianye serait accusé d’avoir détourné 2,4 millions d’euros, et d’avoir favorisé l’entreprise d’un ami dans l’attribution d’importants marchés de construction. Ji est d’ailleurs surnommé le « bulldozer de Nankin » pour avoir sacrifié de vieux quartiers de la ville au profit de complexes immobiliers.

La lutte anti-corruption menée par le président Xi Jinping vient donc d’épingler un haut-responsable chinois. Mais pour les analystes, elle cache aussi des luttes internes au Parti. Tout comme Zhou Yongkang, l’ancien patron de la Sécurité publique accusé de corruption, Ji Jianye est en effet un proche de l’ancien président chinois Jiang Zemin.

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