Avec notre correspondante à Madrid, Martine Pouchard
L’audience nationale espagnole se déclare compétente et va enquêter pour établir la responsabilité de l’ex-président Jintao, qui n’est plus protégé par l’immunité présidentielle. Sept autres dirigeants chinois seront aussi poursuivis. L’un des plaignants, le lama Wangchen, étant de nationalité espagnole, le tribunal de l’audience nationale considère donc que la plainte est recevable.
L’instance judiciaire estime, comme les plaignants, que Hu Jintao a eu sa part de responsabilité et l’autorité pour mener une série d’actions de harcèlement contre le peuple tibétain. Et surtout, lorsqu’il était secrétaire du Parti communiste chinois dans la région du Tibet, pendant les différentes campagnes de répression menées de 1988 à 1992.
Pékin en colère
Sans plus attendre, les autorités chinoises ont accusé les associations tibétaines de vouloir « saboter l’amitié entre la Chine et l’Espagne ». Et de manière fort diplomatique, Pékin a averti Madrid, en recommandant que l’on prenne des mesures pour garantir l’excellence des relations bilatérales si importantes pour les deux pays.