Au Tibet, des dizaines de manifestants blessés par balles par la police

Au Tibet, soixante personnes ont été blessées dimanche 6 octobre dans le nord, dans le district de Driru (en chinois : Biru), précisément après des tirs de la police chinoise contre un rassemblement, a-t-on appris ce mercredi 9 octobre. Deux de ces blessés sont dans un état critique, selon les organisations de défense des droits de l'homme qui rendent compte des affrontements.

Le 29 septembre dernier, dans le nord du Tibet, les autorités chinoises avaient demandé aux habitants de lever le drapeau de la République populaire de Chine devant leurs maisons et leurs monastères pour la fête nationale chinoise du 1er octobre. Quarante personnes qui ne souhaitaient pas lever ce drapeau sont arrêtées. Ce dimanche, dans le district de Driru, un nouveau rassemblement est violemment réprimé.

A l'origine du rassemblement, un incident : une réunion d’une équipe d’éducation patriotique. Ses membres ont tenté de convaincre la population de prêter allégeance au Parti communiste et à l’Etat chinois. Dorje Dragtsel, un habitant qui a refusé de hisser un
drapeau de la Chine, a été immédiatement arrêté. « On ne sait pas ce qu’il est advenu de lui et c’est ce qui a déclenché un rassemblement plus important de la population pour exprimer son opposition à ce que l’on peut qualifier, je pense, d’une arrestation ou disparition », explique Vincent Metten, de l'ONG International campaign for Tibet.

Et si soixante personnes ont été blessées dans la répression de ce rassemblement, selon International campaign for Tibet et l'organisation Free Tibet, à en croire un policier du bureau de la sécurité publique de Driru, « il n'y a eu ni manifestation, ni blessés ».

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