Avec notre envoyée spéciale à Nusa Dua, Carrie Nooten
Parmi les priorités soulignées par le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono à la clôture du sommet de l’Apec, il y a le protectionnisme à combattre et plus de collaboration avec le secteur privé à mettre en place. « Une collaboration plus étroite avec le monde des affaires ne sera que gagnant-gagnant. Surtout alors que nous attendons toujours une reprise complète de l’économie mondiale », a déclaré le chef d’Etat.
Les dirigeants de l’Apec ont aussi suivi la recommandation de la délégation d’entrepreneurs présente, et ont martelé dans le sens de plus de libéralisation. Mettre autant l’ouverture des marchés sous les projecteurs, c’est nouveau, en Asie par exemple. Ces pays, dont certains fonctionnent sur une économie d’Etat importante, sont d’habitude assez protectionnistes, mais Tony Fernandes, le patron d’AirAsia, a noté un changement de mentalités :
« L’Asie est un peu inquiète de ce que nous sommes en retard et de ce que les entreprises asiatiques ne puissent entrer en concurrence, explique le dirigeant d’AirAsia. Moi, je viens d’une autre école : je me dis, si on veut être les meilleurs, il faut y aller maintenant ! Les gens semblent avoir compris que les bénéfices d’une ouverture des marchés, c’est que l’économie va croître et que des emplois vont être créés . »
Des lacunes en infrastructures et des procédures douanières encore trop lourdes sont les prochains défis à relever.