Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Jusqu’où iront les futures réformes économiques en Chine ? C’est ce que cette zone-laboratoire, qui englobe un immense port dans le district de Pudong, doit déterminer. Si le test est positif, cette libéralisation pourra être transposée au niveau national.
Pour l’heure, l’objectif principal est d’y assouplir les règles qui régissent le secteur bancaire : faciliter l’installation des banques étrangères et laisser les établissements décider seuls des taux d’intérêt.
Fiscalité faible
La mesure phare, c’est la convertibilité du yuan pour les entreprises selon les taux du marché. Il s’agit de faire tomber la barrière qui empêche la monnaie chinoise d'entrer ou de sortir du pays.
Cette zone, à la fiscalité faible, sera moins contraignante que le reste de la Chine pour les entreprises étrangères. Les chinoises, elles, pourront y mener des opérations offshore.
Pas d'assouplissement de la censure
En revanche, il n’y aura pas d’assouplissement de la censure internet, comme l’annonçait cette semaine la presse hongkongaise.
Ce projet, porté par Li Keqiang, rencontre encore des oppositions : aucun agenda n’a vraiment été fixé. Les médias chinois le répètent : la zone franche (ZFS) entrera en fonction très progressivement.