Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée
L'horloge tourne. Dans une semaine doit se tenir la rentrée parlementaire au Cambodge. Il reste donc peu de temps au parti au pouvoir pour convaincre l'opposition de ne pas boycotter cette audience inaugurale qui permettra la formation d'un nouveau gouvernement.
Le dernier tour de négociations n'a pas permis de lever cette menace du Parti du sauvetage national. Ce dernier conditionne toujours la participation de ses élus à la tenue d'une enquête indépendante sur les résultats d'un scrutin qu'elle estime truqué.
C'est donc l'impasse. Pourtant, pour la première fois depuis le début de la crise, les deux partis ont accouché d'un communiqué conjoint. Ils s'engagent à ne pas recourir à la violence, à poursuivre les pourparlers et à mettre ensemble en place un mécanisme visant à réformer le système électoral. Une revendication historique de l'opposition.
C'est une première victoire, ont annoncé ses dirigeants à leurs militants, qui ont accueilli, dans la joie, la nouvelle. Réussiront-ils à obtenir davantage de concessions d'un parti au pouvoir affaibli ? Portés par une vague de soutien populaire, ils sont déterminés à ne pas s'arrêter là.