Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée
Les autorités avaient exigé que le rassemblement ne dépasse pas 6 000 personnes, mais ce sont plus de 15 000 partisans de Sam Rainsy qui ont répondu pacifiquement à l’appel de l’opposition. Le président du Parti du sauvetage national (PSN) a repris sous forme de slogan la position ferme du parti dans les négociations. « On n'est pas d'accord, on ne s'engage pas ! On n'est pas d'accord ! » clame-t-il.
Le leader du PSN se lance sur la voie inaugurée par Gandhi en Inde, s’appuyant sur le principe de non-violence que celui-ci prônait contre l'administration coloniale et sur la désobéissance civile. « Nous ferons en sorte que le fonctionnement de l'administration et du pouvoir central soit paralysé ! » ajoute Sam Rainsy.
Blocage politique
Et Sam Rainsy interroge la foule : «Vous avez déjà entendu parler du tsunami ? », « oui, oui... » répond la foule à laquelle il promet que leur mouvement sera pareil à un tsunami : les grosses vagues emporteront sur leur passage les responsables du régime totalitaire.
« On est arrivé là, on ne recule pas, on avance ! » Un mois après le scrutin et le résultat inattendu de l’opposition, celle-ci fait la démonstration que cet élan populaire de protestation n’a rien perdu de sa force.