Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
A ce jour, environ 300 Rohingyas de diverses prisons du sud de la Thaïlande, une région où ils sont souvent interceptés par les autorités alors qu’ils cherchent à gagner la Malaisie ou l’Indonésie pour y travailler.
Ces évasions se sont multipliées ces dernières semaines, car Bangkok avait accordé aux Rohingyas une autorisation de six mois de présence sur le sol thaïlandais. Et cette période vient d’arriver à échéance.
Projet de regroupement à la frontière birmane
Le gouvernement thaïlandais envisage de regrouper les Rohingyas détenus dans des camps sous surveillance militaire le long de la frontière avec la Birmanie. Bangkok souhaite pouvoir les renvoyer en Birmanie, mais cela n’est pas si simple. Les autorités birmanes demandent d’abord la preuve que ces Rohingyas viennent bien de l’ouest de la Birmanie. Une preuve quasi impossible à apporter.
La Thaïlande est d’autant plus embarrassée qu’avec la fin de la saison des pluies, en octobre, le nombre de Rohingyas qui arrive en Thaïlande risque d’augmenter. Parallèlement, Bangkok est critiquée par les organisations de protection des droits de l’homme, pour les mauvaises conditions de détention de Rohingyas, souvent emprisonnés dans des commissariats de police ou des bureaux d’immigration.