Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Premier ministre Shinzo Abe doit tout à la fois relancer la croissance, pour mettre fin à quinze ans de baisse généralisée des prix, et réduire la dette publique la plus calamiteuse de tous les pays industrialisés. Elle représente deux fois et demi la taille de la troisième économie du monde.
Le Fonds monétaire international (FMI) incite le Japon à réduire cette dette à moyen terme, d’autant qu’elle s’est aggravée depuis le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima. La facture énergétique japonaise, depuis l’arrêt de tous les réacteurs, a explosé.
Un plan drastique sur deux ans
Le Premier ministre Shinzo Abe présente ce jeudi 8 août un plan drastique de réduction des dépenses publiques : 62 milliards d’euros en deux ans. Et ce plan n’inclut pas une augmentation de la taxe sur la consommation de 5 à 8% en avril 2014, ni le fait que les recettes fiscales pourraient augmenter si l’économie poursuit son rétablissement.
Depuis que la Banque du Japon a décidé de doubler la masse monétaire - l’argent en circulation -, l’économie reprend des couleurs. La confiance revient, les Japonais mettent fin à la grève de la consommation. Reste à convaincre les entreprises d’investir et d’augmenter les salaires.