Japon: après la relance, Shinzo Abe passe à la réduction des dépenses publiques

Le gouvernement japonais veut réduire de 62 milliards d'euros ses dépenses publiques dans les deux prochaines années. Cette annonce, effectuée ce jeudi 8 août 2013, surprend les marchés car elle est en contradiction avec l'ambitieuse politique de croissance menée par le Premier ministre. Mais Shinzo Abe doit aussi éviter que la dette publique japonaise ne s'aggrave davantage, plombée par le coût énergétique de Fukushima.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Premier ministre Shinzo Abe doit tout à la fois relancer la croissance, pour mettre fin à quinze ans de baisse généralisée des prix, et réduire la dette publique la plus calamiteuse de tous les pays industrialisés. Elle représente deux fois et demi la taille de la troisième économie du monde.

Le Fonds monétaire international (FMI) incite le Japon à réduire cette dette à moyen terme, d’autant qu’elle s’est aggravée depuis le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima. La facture énergétique japonaise, depuis l’arrêt de tous les réacteurs, a explosé.

Un plan drastique sur deux ans

Le Premier ministre Shinzo Abe présente ce jeudi 8 août un plan drastique de réduction des dépenses publiques : 62 milliards d’euros en deux ans. Et ce plan n’inclut pas une augmentation de la taxe sur la consommation de 5 à 8% en avril 2014, ni le fait que les recettes fiscales pourraient augmenter si l’économie poursuit son rétablissement.

Depuis que la Banque du Japon a décidé de doubler la masse monétaire - l’argent en circulation -, l’économie reprend des couleurs. La confiance revient, les Japonais mettent fin à la grève de la consommation. Reste à convaincre les entreprises d’investir et d’augmenter les salaires.

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