Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le PIB (produit intérieur brut) japonais avait connu un trou d’air terrifiant dans les semaines qui suivirent le séisme et le tsunami géant. Les circuits d’approvisionnement, composants électroniques et automobiles avaient été paralysés par les destructions de routes et d’usines dans le nord-est du Japon, perturbant à travers le monde des entreprises comme Apple dont les produits intègrent des composants japonais très sophistiqués.
L’économie japonaise a été victime en plus des inondations en Thaïlande qui ont noyé d’importants centres de production japonais, du yen fort, de la crise de la dette en Europe, de la mélancolie des consommateurs japonais, de leur angoisse face aux rejets radioactifs de la centrale de Fukushima.
Ces derniers mois, la demande intérieure japonaise grâce aux investissements des entreprises a recommencé à tirer un peu la croissance. Mais elle reste très fragile. Le Japon risque de manquer d’électricité cet été. Il doit importer chaque mois pour près de 20 milliards d’euros de gaz et de pétrole pour alimenter ses centrales thermiques, rendant pour la première fois depuis 1980 déficitaire sa balance commerciale.