Fukushima : un scénario du pire avait prévu la fin de Tokyo

Au Japon, le gouvernement avait songé au pire après la catastrophe de Fukushima survenue en mars 2011. Il a travaillé un temps sur un scénario catastrophe qui prévoyait la fin de la ville de Tokyo, suite à une série d'explosions nucléaires. C'est ce qu'a révélé une commission indépendante qui enquête sur la réaction des autorités japonaises.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Trois jours après l’accident de Fukushima, les techniciens de la centrale redoutent que des milliers de barres de combustible usé, stockées dans l’un des réacteurs accidentés, se mettent à fondre. Le porte-parole du gouvernement de l’époque, Ukio Edano, déclare aux enquêteurs : « J’ai pensé à un scénario diabolique où les réacteurs auraient explosé les uns après les autres. Si cela arrive, Tokyo est fini ».

Deux cents kilomètres seulement séparent la centrale de Fukushima de la nébuleuse urbaine entourant Tokyo et de ses 38 millions d’habitants. Tepco, l’opérateur, aurait alors ordonné à ses techniciens d’évacuer la centrale. Le Premier ministre de l’époque, Naoto Kan, leur aurait ordonné, lui, de rester en poste. Une cinquantaine d’entre eux décident de rester, de batailler, au risque de leur vie pour éviter le pire.

D’après les experts, si le Premier ministre Naoto Kan n’avait pas insisté, l’accident de Fukushima aurait tourné à la catastrophe. Tepco garde le silence, tout comme ses employés.

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