De la mort au rat retrouvée dans des boulettes de viande en Chine

A Pékin, certaines brochettes vendues dans la rue seraient des brochettes de… rat ! Un touriste s’est rendu à l’hôpital pour un mal de ventre. De la mort au rat a été retrouvée dans ses analyses suite à un barbecue.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

C’est l’un des plaisirs de l’été à Pékin. Voilà plusieurs semaines maintenant que les petits tabourets en plastiques et les chuan’r, les fameuses brochettes aux charbons, sont de sortie sur les trottoirs de la capitale chinoise. Des brochettes toutes fines sur un bâton, le plus souvent du bœuf et/ou du mouton, accompagnées généralement d’un verre de bière que l’on partage entre amis comme l’a fait ce touriste chinois âgé de 20 ans venu consulter aux urgences de l’hôpital 307 de Pékin.

L’établissement est affilié à l’Académie des sciences militaires de l’Armée populaire de libération précise le South China Morning Post. Un hôpital tout ce qu’il y a de plus sérieux où les médecins sont formels : des traces de Bromadiolone, autrement dit de mort au rat, ont été retrouvées dans un échantillon de sang du jeune homme. Un puissant anticoagulant qui venait forcément des brochettes au rat empoisonné assurent les services médicaux.

Du rat, mais aussi du chat, du chien et même du serpent

Ce phénomène n’est en réalité pas nouveau. Il y a un an, rapporte le Soir de Pékin, un autre médecin, cette fois à l’hôpital de Xiehe, affirmait sur son compte weibo (le Twitter chinois) que plusieurs de ses patients avaient ingurgité des brochettes dans la rue avant de tomber malade. Chat, chien, serpent, rat… L’histoire des brochettes trafiquées a longtemps été perçue comme une légende urbaine.

Cette nouvelle confirmation survient deux mois après la publication de l’enquête du ministère de la Sécurité publique sur les contrefaçons de viande en Chine. Heureusement, ces cas restent une exception.

Partager :