Avec notre envoyée spéciale à Pointe-à-Pitre, Valérie Gas
« Bienvenue à François Ayrault ! » a lancé le maire des Abymes, en Guadeloupe, avant de se reprendre ... « Euh, non, Jean-Marc Ayrault ! » Une petite confusion sans conséquence, peut-être révélatrice tout de même d'une attente : celle d'une visite du président de la République lui-même dans des départements, la Guadeloupe et la Martinique, qui avaient voté massivement pour lui lors de la présidentielle de 2012.
Une visite qui aura lieu, a dit le Premier ministre, sans donner de date. En attendant, c'est à Jean-Marc Ayrault qu'est revenu le rôle d'éclaireur. Un rôle qu'il a rempli avec beaucoup de bonne volonté mais surtout avec un soucis constant de décliner devant les Martiniquais et les Guadeloupéens la fameuse « boîte à outils » du gouvernement contre le chômage.
Un fléau qui touche là-bas environ 20% de la population, emplois d'avenir et contrats de génération en tête. Objectif prioritaire : rassurer en ne remettant pas en cause l'exception fiscale qui favorise les investissements en outre-mer.
En annonçant des renforts de forces de l'ordre pour lutter contre l'insécurité, le Premier ministre cherche à donner des gages de bonne volonté. A un an des municipales, il faut choyer son électorat et le convaincre qu'il ne s'était pas trompé.
A la fin du mois de juillet, Jean-Marc Ayrault va continuer sa tournée des outre-mer, en Nouvelle-Calédonie.