Avec notre correspondnat à Manille, Gabriel Kahn
Les défenses d’éléphants ont été broyées par centaines sous des rouleaux compresseurs ce vendredi matin à Manille. Les débris seront mélangés à du ciment pour créer une structure destinée à être un mémorial pour les éléphants qui ont été massacrés pour leur ivoire. Selon la directrice du Bureau de la faune et de la flore, Theresa Mundita Lim, « cette action vise à montrer que les Philippines sont contre le commerce illégal de l'ivoire et le massacre impitoyable des éléphants ».
Les défenses détruites ce matin représentent seulement une partie des quelque treize tonnes de défenses d'éléphants importées de Tanzanie, saisies depuis 2005 et conservées dans un coffre de gouvernement. Une centaine de personnes s’étaient déplacées pour assister à cet événement symbolique. Mais les défenseurs des animaux doutent que ce geste mette fin à la contrebande.
Aux Philippines, l’ivoire se vend à environ 2 000 dollars par kilo au marché noir. Il est notamment vendu discrètement dans plusieurs boutiques d’artisanat religieux. Les Philippins sont particulièrement friands de sculptures de Jésus ou de la Vierge. La majeure partie de l’ivoire qui arrive en contrebande aux Philippines est réexportée vers d’autres pays de la région, notamment en Chine et en Thaïlande.