Avec notre envoyée spéciale à Tokyo, Sophie Malibeaux
« Nous avons eu une bonne journée de travail », a glissé François Hollande à l’empereur dès son arrivée au palais pour le dîner d’Etat offert par le couple impérial. Une salle de quelque 200 personnes et un toast porté à l’amitié franco-japonaise renaissante.
Les fastes déployés en l’honneur de la France contrastent avec la sobriété des années passées. Pour enclencher la dynamique, la délégation française à Tokyo se livre à un véritable marathon, alternant étapes commerciales et culturelles, ce qui témoigne de l’intérêt des Français pour le Japon au-delà de la sphère économique.
Les Japonais se prêtent volontiers à l’exercice : invitations à visiter le musée Nezu et ses trésors culturels, rencontre avec des intellectuels. Au titre des partenariats et investissements croisés, plusieurs accords-cadres ont été signés dans le tourisme, mais aussi le spatial avec Arianespace et Mitsubishi, en vue d’accords commerciaux à venir.
Enfin, et il n’est pas des moindres : l’accord avec Japan Nuclear Fuel Limited (GNFL) dans le nucléaire civil, sur la fin du cycle et les usines de retraitement du combustible nucléaire. C’est le seul point controversé de cette séance de signatures, qui s’est déroulée chez le Premier ministre. Echaudée par l’accident nucléaire de Fukushima, une forte proportion de la population a du mal à admettre la reprise du programme, un peu comme si de rien n’était.