Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le gouvernement sud-coréen est sous le feu des critiques. Selon le quotidien Joongang Ilbo, l’ambassade sud-coréenne au Laos, bien qu’avertie de l’arrestation des neuf transfuges nord-coréens par la police laotienne, est restée les bras croisés pendant 18 jours.
Une période qui a suffi à la Corée du Nord pour préparer en urgence passeports et visas, afin de rapatrier de force les réfugiés. « L’ambassade doit être tenue responsable de ce terrible retour », conclut le journal.
La Corée du Sud avait pourtant demandé au Laos et à la Chine de laisser ces réfugiés rejoindre Séoul, sans succès. Le gouvernement sud-coréen a été surpris par la décision de Vientiane : depuis des années, le Laos était devenu l’un des points de passage privilégiés des fuyards nord-coréens.
La Corée du Nord a sans doute exercé de très fortes pressions : depuis son accession au pouvoir, le dirigeant Kim Jong-un s’efforce de mettre fin aux défections. Selon les organisations des droits de l’homme, ces neufs transfuges risquent la prison, la torture voire la peine de mort.
→ Pour en savoir plus, lire l'article de Korea JoongAng Daily