Arrêtés au Laos, neuf Nord-Coréens en fuite renvoyés à Pyongyang

Indignation en Corée du Sud, après l’annonce du rapatriement forcé de neuf transfuges nord-coréens dans leur pays natal. Arrêtés au Laos il y a trois semaines, ces Coréens âgés de 15 à 23 ans ont été déportés en Chine, puis renvoyés de force dans leur pays natal. Le gouvernement sud-coréen a protesté, mais se retrouve lui-même sur la sellette pour avoir réagi trop tard.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Le gouvernement sud-coréen est sous le feu des critiques. Selon le quotidien Joongang Ilbo, l’ambassade sud-coréenne au Laos, bien qu’avertie de l’arrestation des neuf transfuges nord-coréens par la police laotienne, est restée les bras croisés pendant 18 jours.

Une période qui a suffi à la Corée du Nord pour préparer en urgence passeports et visas, afin de rapatrier de force les réfugiés. « L’ambassade doit être tenue responsable de ce terrible retour », conclut le journal.

La Corée du Sud avait pourtant demandé au Laos et à la Chine de laisser ces réfugiés rejoindre Séoul, sans succès. Le gouvernement sud-coréen a été surpris par la décision de Vientiane : depuis des années, le Laos était devenu l’un des points de passage privilégiés des fuyards nord-coréens.

La Corée du Nord a sans doute exercé de très fortes pressions : depuis son accession au pouvoir, le dirigeant Kim Jong-un s’efforce de mettre fin aux défections. Selon les organisations des droits de l’homme, ces neufs transfuges risquent la prison, la torture voire la peine de mort.

→ Pour en savoir plus, lire l'article de Korea JoongAng Daily

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