Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les anciens habitants de Futaba, l’une des communes les plus proches de la centrale de Fukushima, ont acquis le droit de revenir dans leur maison. Comme les autres villages de la zone interdite, ils ne sont plus soumis à une limitation de temps, ni de mesures de radioprotection particulière comme le port d’un dosimètre et d’une combinaison radiologique. Le gouvernement cède aux pressions des autorités locales. Elles veulent éviter la disparition des villages situés dans la zone interdite.
Cette décision de rouvrir les villages où la radioactivité est comprise entre 20 et 50 millisieverts par an est controversée, puisque le seuil des 20 millisieverts avait servi de référence pour définir les zones à évacuer. Le gouvernement répond que les anciens habitants ne seront autorisés à se réinstaller définitivement que dans les endroits ou la radioactivité est inférieure à 20 millisieverts par an. Soit le niveau autorisé pour un ouvrier du nucléaire en France.
Dans 90 % de la zone interdite, la radioactivité reste trop élevée. Seuls quelques anciens habitants parvenus à l’automne de leur vie envisagent un retour dans la région proche de la centrale de Fukushima.