Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le siège de la police de New Delhi a été pris d'assaut une bonne partie de cette journée de samedi. Les manifestants poussaient et moquaient des policiers qui semblent avoir perdu le peu de respect qui leur restait.
Selon le père de la victime, les officiers de service auraient en effet refusé d'enregistrer la plainte pour le viol sur leur fille de cinq ans, dans le courant de cette semaine, en leur disant que des gens pauvres comme eux ne peuvent rien faire. Et ils leur auraient même offert 30 euros pour qu'ils s'en aillent.
Sous la pression, le violeur présumé, âgé de 22 ans, a été retrouvé et arrêté dans l'Etat du Bihar, ce samedi, à près de 1 000 km de la capitale, où il était parti se cacher. Les manifestants exigent à présent l'inculpation de ces deux policiers qui se seraient rendus complices du crime, et auraient retardé ainsi les soins apportés à cette fillette de cinq ans, qui se trouve à présent dans un état grave à l'hôpital.
La police de New Delhi avait promis des réformes drastiques au lendemain de l'horrible viol collectif d'une étudiante le 16 décembre dernier, mais cette affaire montre bien que les agressions sexuelles continuent à être traitées comme des crimes sans importance.