Deux otages français enlevés en Afghanistan ont été libérés

Deux otages kidnappés en Afghanistan ont été libérés lundi 8 avril. Le premier, Pierre Borghi, photographe français retenu dans la province du Wardak, à l'est de Kaboul, avait été enlevé le 28 novembre dernier et aurait réussi à s'échapper. Le second, un salarié d'une ONG, avait été enlevé le 27 janvier dans le centre de Kaboul.

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert

C'est à la fin du mois de novembre que Pierre Borghi, photographe indépendant, a été capturé en Afghanistan. Un pays qu'il connaissait pour y avoir travaillé pendant près d'un an pour une ONG française. C'est finalement après plus de quatre mois comme otage qu'il a « apparemment échappé à ses ravisseurs », a assuré à l'Agence France Presse, Shoib Sharifi, le directeur de la Force de protection publique afghane.

L'ambassade de France à Kaboul a confirmé à RFI la libération de l'otage français, sans donner plus de précisions. Le lieu de sa capture n'est pas connu, ni l'identité des ses ravisseurs.

Selon les autorités afghanes, il s'est présenté à un poste de sécurité près de Maidan Shar, la capitale provinciale du Wardak. Il a ensuite été ramené à Kaboul et transféré à l'ambassade de France sur place.

Interrogés par téléphone, ses proches en Afghanistan se sont dits soulagés et très heureux de cette libération. L'incertitude régnait depuis sa capture. Aucune revendication n'avait été rendue publique, ni même l'annonce de cet enlèvement, dans un souci de discrétion.

Un second otage libéré

L’annonce de la libération du second otage français a été délivrée dans la soirée de lundi, par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français. Ce trentenaire, Charles Ballard, travaillait en Afghanistan pour l’ONG Acted, qui a confirmé sa libération à l’AFP. Le salarié d’Acted avait été kidnappé le 27 janvier dernier, en plein cœur de Kaboul, alors qu’il se rendait en 4x4 sur son lieu de travail.

En décembre 2009, les deux journalistes français Hervé Guesquière et Stéphane Taponier avaient été kidnappés dans la province de la Kapissa. Il avait fallu attendre 18 mois avant de les voir libérer.

Partager :