Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Non content d'avoir diffusé des vidéos de propagande montrant la Maison Blanche dans la ligne de mire de missiles nord-coréens et le Congrès en flammes, Kim Jong-un a rassemblé vendredi des dizaines de milliers de Nord-Coréens sur la grande place Kim Il-sung, à Pyongyang, pour qu’ils « manifestent » leur colère vis-à-vis des Etats-Unis.
La raison de la fureur du régime : deux bombardiers furtifs américains B2 ont survolé jeudi la Corée du Sud. Des avions capables de porter des missiles nucléaires. Les Etats-Unis ont ainsi voulu afficher leur capacité de dissuasion, et assurer leur allié sud-coréen de leur soutien en cas de conflit armé.
La Russie a critiqué ce vol, mettant en garde contre « les actions unilatérales » qui risqueraient de provoquer des accrochages et une escalade militaire.
La Chine, de son côté, a appelé toute les parties au calme. Si personne ne croit que Pyongyang osera mettre à exécution ses menaces d’attaque, il reste toujours le risque d’une provocation localisée, qui pourrait dégénérer en un conflit de grande ampleur.