Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
La priorité pour Tepco est de rétablir l’électricité servant au refroidissement de la piscine du réacteur numéro 4. Elle est remplie de 1 535 barres de combustible usagé. Elle est perchée à une trentaine de mètres de hauteur. Le bâtiment qui l’abrite a été soufflé par une explosion d’hydrogène.
Une exposition à l’air des barres de combustible, si le courant n’est pas rétabli, provoquerait une réaction impliquant une quantité de césium 137, dix fois supérieure à celle de Tchernobyl.
La température des quatre piscines de refroidissement privées d’électricité a augmenté de 25 à 30 degrés. Mais elle reste largement sous le seuil de sécurité de 65 degrés. Pour la piscine du réacteur numéro 4, Tepco dispose de quatre jours, avant que cette limite de sécurité ne soit atteinte.
La panne de courant a entraîné l’arrêt des équipements de traitement des débris contaminés de la centrale. Elle a aussi affecté brièvement son centre de commande. Cette perte de courant n’affecte pas, pour le moment, l’injection d’eau dans les réacteurs 1, 2 et 3, dont les cœurs avaient fondu à la suite de l’accident.