Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Cela fait partie de la « renaissance chinoise » prônée par le nouveau président Xi Jinping : la Chine, qui a retrouvé son rang de deuxième puissance économique du monde entend également s’affirmer sur le plan militaire.
Avion furtif, un premier porte-avions, des hélicoptères et encore récemment une frégate furtive, les médias chinois ont multipliés les annonces concernant la modernisation de l’armée populaire de libération. Des équipements et des matériels que la Chine vend au Pakistan, son principal client, qui compte pour 55% des achats d’armes chinoises dont des sous-marins et des avions de combats.
Selon le Sipri, Pékin arrive ainsi juste derrière Berlin et Paris dans le top 5 des marchands de canons. Parmi les autres clients de la Chine, la Birmanie avec 8% des armes vendues, le Bangladesh 7%, mais aussi l’Algérie, le Venezuela et le Maroc qui ont passé commande ces cinq dernières années d’aéronefs et de véhicules blindés notamment.
Depuis l’embargo sur les exportations d’armes vers la Chine décrété par les occidentaux suite à la répression du mouvement étudiant de Tiananmen en 1989, Pékin n’a pas freiné ce mouvement, bien au contraire. Dépendant de sa propre industrie de l’armement, Pékin a mis les bouchées doubles pour tenter de rattraper son retard vis-à-vis des Américains et des Russes qui, sur la même période, ont représenté respectivement 30% et 26% des exportations d’armes dans le monde.