Deux ans après Fukushima, faible mobilisation pour la manifestation anti-nucléaire à Tokyo

La manifestation anti-nucléaire organisée samedi 9 mars à Tokyo, deux ans après la catastrophe de Fukushima, n'a rassemblé que 15 000 personnes. Une mobilisation faible, au regard des 130 000 personnes qui avaient manifesté à Tokyo dans les mois qui ont suivi l’accident.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Quinze mille personnes, selon les organisateurs, pour une manifestation anti-nucléaire à Tokyo, mégalopole qui englobe 38 millions d’habitants, soit un Japonais sur quatre, cela prouve que les opposants à l’énergie nucléaire, ici, n’ont pas réussi à se servir de l’accident de Fukushima pour constituer un mouvement anti-nucléaire national, ou un parti Vert comme il en existe en Europe.

Le Prix Nobel de Littérature dans la manifestation

Dans les mois qui avaient suivi l’accident, les anti-nucléaires étaient parvenus à leur pic d’audience, à mobiliser 130 000 personnes lors d’une manifestation à Tokyo. Aujourd’hui, la présence dans leur rang du Prix Nobel de Littérature, Kenzaburo Oe, et de résidents de la région de Fukushima, n’a pas suffi à rassembler davantage de monde.

Les manifestants exigent le démantèlement des cinquante réacteurs que compte le Japon. Deux seulement sont en activité. Ils s’opposent aussi à la construction de nouvelles centrales.

Le Premier ministre Shinzo Abe est décidé à réactiver les réacteurs à l’arrêt. Cela prendra du temps, car les normes de sûreté des réacteurs sont devenues plus strictes depuis Fukushima, et certaines centrales construites sur des failles sismiques actives, ne seront sans doute jamais réactivées.

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