Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Le représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, s'est félicité de la baisse du nombre de victimes civiles. Jan Kubis a cependant avoué qu'elle était liée à la réduction du nombre des opérations aériennes de la coalition internationale présente sur place, ainsi qu'à la diminution des attentats en Afghanistan. « Il y a une augmentation de 700% du nombre d'attaques contre les civils qui travaillent en faveur du gouvernement. Ceci est un crime de guerre », a-t-il martelé.
Mais les inquiétudes concernent aussi les femmes. En allant travailler ou en voulant étudier, les femmes se mettent de plus en plus en danger. Selon Georgette Gagnon, la directrice du bureau droit de l'homme au sein de la mission de l'ONU, « la violence liée au conflit touche désormais davantage les femmes. Nous sommes confrontés à une hausse de 20% du nombre de femmes et de filles tuées dans le conflit. Et la triste réalité veut que la plupart ont été tuées ou blessées en allant faire leur travail habituel ».
La semaine dernière, un raid aérien de la coalition a fait une dizaine de morts dans la province de la Kunar. Parmi les victimes, quatre enfants et cinq femmes.