Accusée de sorcellerie, une femme est brûlée vive en Papouasie-Nouvelle-Guinée

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une femme accusée de sorcellerie et qui aurait reconnu avoir tué un enfant a été brûlée vive en public. Les faits se sont déroulés ce jeudi 7 février dans la ville de Mount Hagen. Ces dernières années, les autorités en Papouasie-Nouvelle-Guinée ont redoublé d'efforts pour empêcher de nouveaux homicides liés à des accusations de sorcellerie. Depuis 1971, cette pratique est considérée comme un délit dans ce pays du Pacifique.

La sorcellerie est à nouveau pointée du doigt en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les photos diffusées d'une jeune femme de 20 ans, dévêtue, torturée, arrosée de pétrole et brûlée vive ce mercredi sur un bûcher de vieux pneus devant la foule parlent d'elles-mêmes.

Accusée de sorcellerie, cette femme aurait notamment tué un garçonnet de 6 ans, selon des médias locaux. Il serait mort mardi, suite à des douleurs au ventre et à la poitrine. Selon des quotidiens de la province des Western Highlands, la foule aurait empêché la police et les pompiers d'intervenir.

Les croyances dans la sorcellerie restent très répandues en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Une partie des habitants consultent régulièrement les sangomas, des sorciers, pour connaître la cause d'une maladie, d'une mort, ou d'ennuis financiers. En 2009, Amnesty International avait d'ailleurs tenté d'alerter la communauté internationale face à la multiplication des homicides liés à ces pratiques.

Depuis 1971, la sorcellerie est considérée comme un délit en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais récemment, certains membres du gouvernement ont proposé d'abroger cette loi en raison de l'augmentation des attaques contre les personnes soupçonnées d'avoir de telles pratiques.

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